Être LGBTI+ en dehors des centres urbains
Appel à articles
Coordination
Maria Kherbouche, assistante-doctorante, Université de Genève - Institut des études genre ; EHESS - Centre Maurice Halbwachs, maria.kherbouche@unige.ch
Axel Ravier, doctorant contractuel, Université de Lausanne - Centre en études genre ; Université de Rouen-Normandie - DySoLab, Fellow Institut Convergences Migrations, axel.ravier@unil.ch
Argumentaire
Ce dossier de la revue Genre, sexualité & société vise à appréhender les pratiques, les caractéristiques sociales, les discours et les modes d’action des personnes LGBTI+ qui ne sont pas localisées dans les centres urbains. Cette proposition s’inscrit dans la continuité du colloque “Être LGBTI+ en dehors des centres urbains”, organisé conjointement par l’Université de Genève et l’Université de Lausanne en novembre 2024.
En abordant ce thème, nous souhaitons poursuivre le développement des études sur les sexualités en dépassant ce qui nous semble avoir été longtemps un angle mort. En effet, depuis plus d’une vingtaine d’années, les centres urbains sont théorisés comme des espaces d’émancipation (Weston, 1995 ; Bech, 1997 ; Eribon, 1999), créant une dichotomie forte avec les zones rurales et les périphériques urbaines supposées LGBTI+phobes. Les discours homonationalistes (Puar, 2012 ; Jaunait, Le Renard, Marteu, 2013, Gabriel, 2015), qui ont des conséquences également sur le traitement politique et médiatique des personnes trans (Noukhkhaly, 2024), reprennent cette dichotomie pour altériser les quartiers populaires et ses habitant-e-x-s associé-e-x-s, décrits comme obscurantistes (Fassin, 2010 ; Clair, 2012 ; Mack, 2017). Ainsi, les enquêtes qui lient la prise en compte de l’espace avec des sexualités et identités de genre minorisées demeurent situées dans de grandes villes européennes et nord-américaines (Chauncey, 1994 ; Blidon, 2008 ; Leroy, 2009 ; Cattan et Leroy, 2010 ; Giraud, 2014 ; Bonté, 2021). Le constat est analogue pour les travaux qui explorent les mobilisations collectives LGBTI+ au prisme de la géographie : ils se centrent sur les marches des fiertés des grandes villes ou sur les festivals queer qui y voient le jour (Blidon, 2009 ; Markwell & Waitt 2009 ; Johnston, Waitt, 2015 ; Eleftheriadis, 2018 ; McCartan, 2022).
Ce dossier souhaite donc décentrer cette perspective en se positionnant depuis les zones éloignées de la centralité urbaine, en mettant au premier plan les personnes et groupes LGBTI+ des quartiers populaires, des zones rurales ou péri-urbaines, tout en étant attentif à la multiplicité des rapports sociaux (de classe, de genre, de race, etc.) qui traversent et façonnent les expériences, et notamment les rapports à l’espace, et notamment les rapports à l’espace. Cet appel vise les travaux portant sur les « territoires délaissés » (Béal et al, 2025), une notion qui fédère diverses réalités urbaines et rurales autour des dynamiques sociales et politiques d’abandon par l’État, mais également sur la forte exposition médiatique de ces espaces, qui construit des imaginaires souvent réducteurs et stigmatisants liés à une supposée LGBTphobie généralisée.
Pour ce faire, la critique d’une « metronormativité » des Gender and Sexuality studies (Halberstam, 2005), ainsi que la notion de « provincialisation de l’homosexualité » (Brown, 2008, 2019) nous semblent particulièrement heuristique pour analyser les vies LGBTI+ dans les villes excentrées des centres (Brekhus, 2003 ; Stone, 2018 ; Bain, Podmore, 2019, 2020, 2021). Ce dossier s’inscrit dans la continuité des travaux explorant les vécus des personnes LGBTI+ ou/et des groupes militants issus des espaces urbains périphériques et des milieux ruraux (Quéré, 2022 ; Bell et Valentine, 1995 ; Annes, 2012 ; Annes et Redlin, 2012 ; Brown, 2015, 2018 ; Giraud, 2016, 2023 ; Quéré, 2018 ; Gaissad, 2020 ; Zanotti, en cours). Il ambitionne également de montrer comment la prise en compte des rapports sociaux et spatiaux imbriqués peut contribuer à redéfinir et transformer les études sur les expériences LGBTI+.
Ce dossier se veut interdisciplinaire et encourage la discussion via des cadres théoriques et des épistémologies critiques diverses (études postcoloniales, décoloniales, théories féministes et queer, analyses marxistes) dans les différentes disciplines des sciences sociales (sociologie, démographie, histoire, anthropologie, sciences de l’éducation, géographie, etc). Nous sollicitons des contributions aussi bien théoriques qu’empiriques, ainsi que des contributions sous la forme de traductions, d’entretiens individuels ou collectifs. Par ailleurs, nous encourageons particulièrement les articles qui explorent le thème de la périphérie à partir des expériences spécifiques des personnes lesbiennes, bisexuelles, trans et intersexes, afin de diversifier les approches et de ne pas limiter l’analyse aux vécus homosexuels masculins. Nous sommes conscient-e-x-s que les périphéries et « territoires délaissés », tout comme les vécus LGBTI+, se construisent différemment selon les contextes géographiques. Les références et interrogations proposées ici s’inscrivent principalement dans le contexte du Nord global. Pour autant, nous ne souhaitons pas universaliser les expériences à partir de ces recherches uniquement. Ainsi, nous accueillerons volontiers des contributions documentant les pratiques des personnes LGBTI+ résidant en périphérie des centres urbains, situées dans le Sud global. Ces propositions pourront suivre un ou plusieurs des quatre axes suivants. Nous accueillons très volontiers les contributions de masterant-e-x-s, doctorant-e-x-s, jeunes docteur-e-x-s et chercheur-e-x-s indépendant-e-x-s.
Cet axe souhaite interroger les relations entre les minorités de genre et de sexualité et leurs environnements. Il s’agit d’expliciter les modes et styles de vie des minorités de genre et de sexualité des territoires périphériques et les pratiques spatiales en découlant.
Dans un premier temps, des articles pourraient revenir sur les notions de mobilité, d’identification et de visibilité qui concernent les populations étudiées. Dans le cas des personnes LGBTI+, les mobilités sociales ascendantes impliquent des mobilités spatiales diverses (Blidon, Guérin-Pace, 2013) bien que tournées principalement vers les centres urbains, du moins pour les hommes gays (Rault, 2016). Des mobilités vers les périphéries urbaines et la ruralité sont-elles constatées ? Quels sont les motifs et les conditions sociales qui sous-tendent les déplacements et comment les espaces périphériques sont-ils perçus par les minorités de genre et de sexualité sur place ? En outre, on peut faire l’hypothèse d’une différenciation dans les formes d’identification à la minorité, selon les mobilités sociales et spatiales (Ravier, 2022). Nous accueillerons volontiers les articles qui tentent de saisir comment cohabitent un rapport critique aux identités LGBTI+ visibles, et l’entretien de ses désirs et pratiques sexuelles.
Dans un second temps, sont encouragés des articles revenant sur la place de la famille, de la religion et des normes de genre en dehors des centres urbains. En effet, interroger la mise à distance de l’homosexualité et les injonctions cisnormatives imposées par les pairs et la famille (Clair, 2012a ; Bonté, 2022 ; Plouvier, 2023b) pourrait permettre de dévoiler les stratégies de contournement développées par les minorités de genre et de sexualité pour faire face aux injonctions à la cishétérosexualité. Comment le coming-out est-il perçu par les LGBTI+ des territoires marginalisés ? Quels sont les effets des injonctions familiales sur sa réalisation ? Le coming-out implique-t-il nécessairement une mobilité ?
Enfin, afin de ne pas réduire les vécus minoritaires à l’absence de ressources, et à la gestion permanente de leur visibilité, on peut supposer qu’il existe au sein des territoires périphériques, des formes d’acceptation tacite des minorités de genre et de sexualité, qui permettent un entretien de pratiques sexuelles et/ou conjugales (Decena, 2011 ; Amari, 2018). Globalement, comprendre les normes et contraintes inhérentes aux périphéries permettra d’investiguer les modes de vie. Les pratiques amoureuses et sexuelles LGBTI+ en dehors des centres sont-elles donc cachées ? Les espaces extérieurs et masqués sont-ils surinvestis pour avoir des relations amoureuses et affectives ?
Cet axe encourage les approches examinant les collectifs militants LGBTI+ organisés, engagés dans des luttes et actions collectives contextualisées au-delà des grands centres urbains, qu’elles se déroulent dans des espaces publics ou privés. En gardant à l’esprit les critiques effectuées à l’encontre de la dépolitisation des marches des fiertés dans dans les villes-centres d’importance européenne (Blidon, 2009 ; Kherbouche, 2022), il s’agit de penser les formes d’engagement des personnes LGBTI+ et la transformation du rapport à l’espace qui peut y être associée. Pourront être analysées les formes changeantes que prennent ces manifestations, réinventées, ou mobilisées dans un contexte territorial spécifique (marche des fiertés rurales ou des banlieues populaires en France).
Dans ce cadre, nous encourageons les articles qui portent sur les modes d’actions et les répertoires, interrogeant la matérialisation des actions collectives, les manières de faire des entités militantes qui s’engagent contre les LGBTI+phobies. Les revendications sont-elles en lien avec le territoire de l’action collective, adoptant un mot d’ordre actualisé et localisé (Ammaturo, 2015) ? Quels usages politiques de la localisation décentrée ou de concepts qui font l’objet d’une praxis militante comme l’homonationalisme, les privilèges ou l’intersectionnalité (Evans, Lépinard, 2021) ? Les articles pourraient aussi se demander si les espaces de mobilisation en périphérie urbaine ou rurale constituent une ressource ou un cadre pour l’organisation collective (Hmed, 2008).
Que l’on envisage les mouvements sociaux comme un champ bourdieusien ou un espace (Mathieu, 2012), la dimension de concurrence entre les groupes est cruciale. Il s’agit alors d’interroger et d’analyser les relations entre les entités LGBTI+ engagées dans l’action collective, ainsi que les dynamiques entre les groupes lesbiens, gays et transgenres (Bouvard, Eloit, Quéré, 2023). Quelles sont les collaborations acceptées, légitimées, sous quelles conditions et quelles formes de concurrence existent dans les espaces marginalisés ? De plus, en faisant dialoguer ces territoires de la périphérie urbaine ou rurale avec ceux des centres urbains, il s’agit d’explorer la formation et le délitement d’alliances avec les autres mouvements LGBTI+ mais aussi féministes (Chauvin, 2005) ou antiracistes qui existent au sein des centres des grandes villes.
Enfin, cet appel interroge comment les travaux s’appuyant sur les concepts des études des mobilisations, tels que les « carrières militantes » (Fillieule, 2020), peuvent contribuer à rendre compte de qui s’engage et/ou peut s’engager ; quelles sont les trajectoires vers le militantisme dans des contextes de marginalités (Misgav, Hartal, 2019 ; Hamidi, Trenta, 2020), et dans quelles conditions et configurations ces engagements se produisent-elles (Hamidi, 2021) ?
Cet axe souhaite examiner les multiples dimensions des espaces LGBTI+, en explorant à la fois les nouvelles perspectives qu’ils offrent dans le contexte contemporain, mais aussi la dimension historique des lieux queer en dehors des centres urbains.
Depuis que Michel Foucault a introduit le concept d’hétérotopies (Foucault, 1984), de nombreuses recherches ont émergé, notamment sur les hétérotopies queer (Ségard, 2023), qui remettent en question les normes spatiales et sociales établies et proposent des espaces alternatifs transcendant les frontières conventionnelles de l’identité et de la sexualité. Ces lieux, parfois situés en périphérie, se présentent comme des territoires dynamiques propices à la diversité, à la contestation et à la réinvention des normes culturelles (Eleftheriadis, 2018). De même, l’intégration des personnes LGBTI+ dans les revendications liées au « droit à la ville » soulève des questions sur la pertinence et le rôle de ces espaces (Duplan, 2022). Ces lieux, historiquement situés au sein d’espaces centraux définis et identifiés, semblent connaître des mutations, dont notamment leur multiplication en dehors des « quartiers gays » gentrifiés, qui est aujourd’hui une de leurs caractéristiques majeures. En devenant des organisations au caractère rhizomatique, ces espaces viennent questionner ce qu’est un espace queer (Cattan, 2012 ; Merabet, 2014 ; Prieur, 2015). Par ailleurs, les vécus lesbiens nous invitent également à repenser la place des minorités de genre et de sexualité dans l’espace public, ainsi que la constitution des espaces LGBTI+ et leur caractère durable ou éphémère (Cattan, Clerval, 2011 ; Borghi, 2016 ; Hunter, Winder, 2019). Nous incitons alors des articles à revenir sur l’émergence de ces nouveaux espaces : qui sont les organisateur-ice-x-s de ces lieux queer « alternatifs » ? Qui sont les personnes qui les fréquentent et à qui profitent-ils ? Les relations entre espaces minoritaires et majoritaires pourront également être interrogées. Comment l’arrivée de ces événements au sein des périphéries urbaines et rurales (festivals, bars, centres LGBT, …) vient-elle modifier le paysage urbain et les relations entre habitant-e-x-s et acteur-ice-x-s associatifs et associatives et/ou militant-e-x-s (Sbicca, 2012 ; Plouvier, 2023a) ? Nous accueillerons volontiers les propositions revenant sur d’autres formes de traces queer dans l’espace, qu’il soit réel ou virtuel.
Plus largement, au sein des espaces LGBTI+, on constate depuis plusieurs années maintenant des discriminations à l’égard des personnes racisé-e-x-s et/ou trans (Prieur, 2015 ; Gordien, 2018 ; Cisneros et Bracho, 2020, Ouguerram-Magot, 2017). Ainsi, l’installation dans les territoires périphériques de lieux queer suffit-elle à brouiller les frontières de race et/ou de classe ? Les articles pourront donc s’intéresser à la place des personnes racisé-e-x-s et/ou trans au sein de ces espaces, et aux assignations multiples auxquelles elles doivent faire face (exotisation, fétichisation, exclusion…).
Pour ce dernier axe, nous invitons les contributions à revenir sur l’histoire de l’étude de ces « espaces délaissés » et des vies s’y déroulant, ainsi que sur les outils théoriques et méthodologiques à la disposition des chercheur-euse-x-s pour analyser les vies LGBTI+ en dehors des centres urbains.
Est-il juste d’affirmer que ces terrains sont moins investigués ? À quel moment, pourquoi et comment les études sur les vécus LGBTI+ dans les zones périphériques ou rurales ont-elles commencé à gagner en visibilité dans les sciences humaines et sociales ? Quelles étapes majeures ont marqué leur montée en importance ?
Sur le plan théorique, si la périphérie urbaine et/ou la ruralité renvoient à tout ce qui se situe « en dehors » des centres urbains, comment définir cette limite, et où commence réellement cet « extérieur » ? Quels concepts et notions sont disponibles pour étudier et décrire ces espaces ? Quelles catégories spatiales les personnes concerné-e-x-s emploient-elles dans leurs propres discours et expériences ?
Enfin, nous invitons des contributions à explorer les enjeux méthodologiques soulevés par l’étude des espaces périphériques. Quelle méthodologie adopter pour investiguer ces terrains, et sur quelles sources pouvons-nous nous appuyer ? Les méthodes classiques de la recherche en sciences sociales (ethnographie, entretiens, observation, etc.) sont-elles adaptées à l’étude de ces terrains spécifiques ? Que peuvent apporter les méthodes quantitatives dans la saisie de ces parcours ? Quels défis spécifiques se posent aux chercheur-euse-x-s dans l’analyse de ces espaces et parcours ?
La proposition, en format .odt, .doc ou .docx, contiendra : le titre envisagé ; un résumé de 5000 signes maximum (espaces et notes comprises) présentant le projet de l’article ; une brève bibliographie ; les nom(s) et prénom(s) de l’auteur-ice et adresse(s) mail ainsi qu’une courte notice biographique.
Les propositions d’articles doivent être envoyées aux coordinateur-ices, au plus tard le 17 mars 2025 à Maria Kherbouche : maria.kherbouche@unige.ch et Axel Ravier : axel.ravier@unil.ch, ainsi qu’au comité de rédaction de la revue Genre, sexualité & société (revuegss@gmail.com) sous l’objet « Contribution GSS - Être LGBTI+ en dehors des centres urbains ».
Il est indispensable de suivre les instructions typographiques et bibliographiques de la revue pour la rédaction des articles. Conformément à la politique éditoriale de la revue, chaque article sera soumis à une double évaluation anonyme.
Les auteur-ices seront notifié-es par mail de l’acceptation de leur proposition le 1 avril 2025. À noter que l’acceptation d’une proposition ne signifie pas automatiquement acceptation de l’article en vue de la publication. La première version de l’article complet sera attendue le 30 juin 2025 pour une publication prévue au printemps 2026.
Bibliographie
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